À chaque jour ses petits plaisirs honteux

Gens célèbres ou anonymes, nous avons tous nos PPH.
Qu'elle se situe à l'autre bout du monde ou sur notre palier,
l'actualité en fabrique à la chaîne et enrichit sans cesse notre Bréviaire.


Pourquoi ce Bréviaire ?

Nous gagnerions plus de nous laisser voir tels que nous sommes que d'essayer de paraître ce que nous ne sommes pas.
La Rochefoucaud



À une époque affranchie où le sexe, la drogue et le jeu du foulard sont matière à best-seller, un black-out inexplicable entoure des plaisirs bien plus innocents. Ces minuscules jouissances qui tissent notre quotidien – à défaut de montrer le meilleur de nous-mêmes – sont comme frappées d’omerta. Nous les enfermons à double tour dans un coffre-fort dont nous sommes seuls à connaître la combinaison.

Or, il suffit parfois d’une circonstance fortuite (une gaffe, une confidence imprudente ou un repas légèrement arrosé) pour que s’entr’ouvrent les chambres fortes. La parole se lâche, les confessions fusent, drôles ou stupéfiantes, des secrets inavoués tombent sur la table au milieu des éclats de rire.  On n'en est pas très fiers, mais qu'est-ce qu'on est heureux !

« C'était le sourire de deux hommes qui se sont croisés par hasard au bordel, ils ont un peu honte et en même temps ça leur fait plaisir que leur honte soit réciproque. Il se crée entre eux comme un lien de fraternité », explique Milan Kundera dans « L’insoutenable légèreté de l’être ».

Voila précisément la raison d’être du 
Bréviaire des petits plaisirs honteux

Qui pourrait le nier ? La bienséance dût-elle s’en offusquer et la morale s'en défendre, libérer les tabous est une œuvre de salubrité publique. Osons le dire : une authentique démarche de cohésion sociale !

Avis aux Tartufes et aux pharisiens, voici l’anti-Guide des convenances.