Mis en cause mercredi par Le Canard Enchaîné, Christian Estrosi n'a fait ni une ni deux : il a ameuté micros et caméras, afin de jouer, a-t-il dit, "la transparence". Visite guidée de l'appartement-qui-ne-coûte-pas-un-centime-à-l'Etat : "Allez-y, c'est open... Ne regardez pas le désordre, c'est la chambre d'une jeune fille..." etc... etc...
Impression assez bizarre, vague sentiment de gêne, comme l'exprimait sur France Inter, ce matin, le chroniqueur politique Thomas Legrand.
Qu'est-ce qui nous met, au fond, le plus mal à l'aise ? Est-ce d'accompagner la troupe indiscrète (mais invitée) de la cuisine aux toilettes en passant par le placard à chaussures ? Ou de voir un ministre de la République attiser la curiosité des foules en ouvrant lui-même les portes de son intimité ?
Une chose est sûre : nous éprouvons tous le même petit plaisir honteux à jouer les voyeurs (ici).
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